Si les poissons ne dormaient pas, à quoi servirait le lit des rivières ? Egger Ph.

Installation de l'aquarium


Quel est le meilleur emplacement ?

Commençons par quelques endroits à absolument éviter : près d'une fenêtre (la lumière directe ferait proliférer les algues, le cauchemar de l'aquariophile !); près de sources de bruit importantes (télévision, chaîne hi-fi ...) ou d'emplacements à proximité d'un point de passage incessant, très stressants pour les poissons; près d'un chauffage ou d'un radiateur.

En revanche, l'aquarium devra bien être en vue : on ne devrait pas avoir à se contorsionner pour l'admirer ! Il sera également dans un endroit d'accès facile (pour les changements d'eau et la maintenance) et proche d'une prise électrique (filtre, chauffage, aérateur ...)

Supports, sécurité et stabilité
L'aquarium devra être disposé sur une surface bien plane, sur un meuble solide (un aquarium de 100 litres rempli, avec le décor et tous ses équipements peut facilement peser 120 kilogrammes !). Les meubles conçus pour les aquarium vous garantiront bien-entendu une parfaite sécurité.

La plupart des fabricants fournissent avec l'aquarium une notice sur la façon de l'installer et les quelques précautions à prendre : certains aquariums nécessitent d'incorporer obligatoirement une plaque de contre-plaqué et de polystyrène entre la base du bac et le meuble sur lequel il repose; d'autres modèles, en revanche, dits à base flottantes (de la marque Fluval entre autres), le déconseillent vivement. Renseignez-vous simplement en magasin si vous n'êtes pas sûr(e).

La base de l'aquarium doit être entièrement en contact avec le meuble qui le supporte.

Vérifiez bien la qualité des joints avant la mise en eau et assurez-vous qu'il n'y a aucun grain de sable coincé entre la base du bac et le meuble. Une fois mis en eau, il ne faudra à aucun prix déplacer le bac rempli, sous peine de catastrophe.

Mise en place du bac

Attention : les poissons seront achetés plus tard !

1. Vérification des joints du bac et petit nettoyage du bac à l'eau du robinet sans détergent (enlever les poussières);

2. Installation de l'aquarium sur un support solide et parfaitement plat (un niveau à bulle est nécessaire si le sol n'est pas droit);

3. Installation du substrat : c'est à dire couche de terreau aquatique (seulement si vous désirez un aquarium planté) sous une couche suffisante de sable de Loire ou de gravier. Remarques : pour faire des économies, ne mettez pas de terreau aquatique aux endroits où vous n'aurez pas de plantes, par exemple, dans les coins ou sous le filtre); à ce stade, il est bien utile d'avoir une idée plus ou moins précise sur la disposition future des plantes et du décor : réalisez par exemple un croquis que vous conserverez pour référence future).

4. Remplissage de l'aquarium et ajout du déchlorinateur : pour éviter de tout remuer, de faire des trous et de faire remonter le terreau aquatique en surface, on utilisera une assiette ou bien une écuelle : on versera alors l'eau directement dessus;

5. Installation du matériel de filtration, du chauffage et du décor : souche de bois à usage aquariophile, pierres (attention à ne pas créer de monticule de roches instable et à éviter les pierres coupantes).
Un poster de fond permettra de cacher le mur. Après un bon quart d'heure, vous pourrez brancher l'équipement. Le lendemain ou le surlendemain, l'eau de l'aquarium devrait être plus claire. Après avoir vérifié que tout fonctionne bien, vous pourrez alors commencer à planter l'aquarium ! Les premiers poissons suivront 2 semaines plus tard : vous commencerez avec une population modeste car votre filtre n'est pas mature (voir la section sur le cycle de l'azote pour en savoir plus sur la maturation du filtre).

Le cycle azoté et la filtration biologique :

les grands principes

Il s'agit d'un des principes de base de l'aquariophilie : il est donc recommandé de le connaître avant de débuter.

L'aquarium est un environnement confiné où des déchets (urine, excréments, débris végétaux, excès de nourriture, poissons morts...) sont constamment libérés dans le système : ces produits azotés sont rapidement dégradés et transformés en ammoniaque (NH3-), soluble dans l'eau et invisible mais qui est très toxique pour nos poissons. Le cycle de l'azote représente les transformations que l'ammoniaque va subir pour être dégradée finalement en nitrates, nettement moins toxiques. Cette filtration biologique passe par l'action de milliards de bactéries "utiles" qui vont l'utiliser comme source d'énergie ...

1. transformation de l'ammoniaque en nitrites (nitrosation)

Un premier type de bactéries, appelées Nitrosomonas va d'abord se charger de transformer l'ammoniaque (NH3-) très toxique en nitrites (NO2-) un peu moins toxiques.

Les bactéries Nitrosomonas sont aérobies, ce qui signifie qu'elles ne peuvent vivre sans un bon apport d'oxygène (en plus de l'ammoniaque qui est leur source d'énergie)


2. transformation des nitrites en nitrates (nitratation)

Les nitrites sont un peu moins toxiques que l'ammoniaque mais on ne peut cependant les tolérer dans l'aquarium bien longtemps : à terme, ils finiraient eux aussi par tuer les poissons et sont trop souvent responsables de nombreux décès parfois rangés hâtivement dans la catégorie "inexpliqués".

Heureusement, d'autres bactéries "utiles" vont se charger de dégrader les nitrites : on les appelle Nitrobacter et Nitrospira et elles vont achever la transformation des nitrites en un composant peu toxique cette fois (sauf à de fortes doses) : les nitrates (NO3-)

Le cycle azoté : transformation de l'ammoniaque en nitrites par les bactéries Nitrosomonas puis en nitrates par les bactéries Nitrospira. Les nitrates, beaucoup moins toxiques, constituent le produit final du cycle. Pour maintenir les nitrates à un niveau raisonnablement bas dans l'aquarium, on effectue un changement partiel d'eau hebdomadaire. En outre, les plantes peuvent utiliser une partie des nitrates comme engrai. Modification et traduction en français d'après une illustration originale de Eliashc et Ilmari Karonen (domaine libre).



Le syndrome du nouveau bac

Cette série de transformations s'effectue de manière constante et "en boucle" dans l'aquarium (du moins tant qu'il y aura du "carburant ammoniaque" pour nos bactéries) : c'est pourquoi on parle de "cycle azoté".

Malheureusement, un aquarium récemment mis en eau contient encore très peu de ces bactéries et du "carburant" nécessaire à leur développement. Ce n'est qu'en commençant à introduire les plantes et les premiers poissons que va pouvoir s'amorcer le cycle de l'azote : dès leur arrivée, les poissons vont commencer à produire des déchets, qui vont permettre aux bactéries de commencer à se multiplier et de coloniser progressivement le filtre mais aussi le décor, le gravier ... La mauvaise nouvelle étant qu'au début, ne disposant encore que d'une colonie bactérienne très peu nombreuse, nos bactéries utiles sont encore bien incapables de dégrader l'ensemble de ces déchets, qui s'accumulent donc dangereusement : on parle alors de "syndrome du nouveau bac" (d'après l'expression anglaise "new tank syndrome").

La filtration biologique : mise en place

Mise en place du cycle azoté : les précautions indispensables

Pendant les premières semaines qui suivent l'arrivée des poissons, l'ammoniaque puis les nitrites vont s'accumuler parfois dangereusement dans le nouveau bac, jusqu'à ce que les bactéries se soient enfin suffisamment multipliées pour pouvoir traiter efficacement tous ces déchets.

Pendant cette phase, la plus délicate dans la vie d'un aquarium, les taux d'ammoniaque puis de nitrites peuvent alors monter très haut : c'est la raison pour laquelle il faut toujours démarrer son aquarium avec une population très réduite et capable de tolérer cette pollution. Si on a l'intention de faire cohabiter plusieurs espèces dans un même bac, on introduit logiquement d'abord la plus résistante. Il est également nécessaire de tester régulièrement le taux d'ammoniaque et de procéder à des changements d'eau partiels fréquents pour diluer l'ammoniaque lorsqu'on détecte des valeurs dangereuses. On se garde enfin de la tentation d'ajouter de nouveaux poissons tant que la mise en place du cycle azoté n'est pas entièrement achevée.

Le facteur-temps

Les bactéries se multiplient rapidement, mais il faut en principe au minimum une bonne dizaine de jours avant que les bactéries Nitrosomonas soient établies convenablement. Cette durée est très variable et peut aller jusqu'à quelques semaines dans certains cas, la mise en place du cycle azoté dépendant de paramètres très divers tels que la température, le pH, le taux d'oxygène dans l'eau ...
La diminution progressive puis la disparition de l'ammoniaque sont le signe que les bactéries Nitrosomonas se sont correctement établies : la seconde partie du cycle peut débuter. Jusqu'à ce que les bactéries Nitrobacter soient elles aussi assez nombreuses pour être vraiment efficaces (entre 2 à 4 semaines en général), on observera alors le célèbre pic de nitrites : les bactéries Nitrosomonas produisant en effet des nitrites qui ne sont pas encore totalement pris en charge par la colonie de bactéries Nitrobacter en devenir. Là encore, il ne faudra en aucun cas ajouter de nouveaux poissons pendant cette période délicate, maximiser l'aération (les nitrites entravent le transport de l'oxygène dans le sang) et contrôler régulièrement le taux de nitrites afin de procéder à des changements d'eau dès que nécessaire.

Montée des toxines dans le nouvel aquarium : ce graphique illustre la montée rapide de la concentration en ammoniaque suivie d'une chute brutale qui montre que les bactéries Nitrosomonas se sont multipliées et ont réduit l'ammoniaque en nitrites. Ceux-ci augmentent alors très rapidement (c'est le pic de nitrites) : les bactéries Nitrospira prennent alors le relai en transformant enfin les nitrites en nitrates. Il est impossible de donner un taux ou une échelle de temps précis car ces valeurs varient fortement d'un bac à l'autre.



Contrôler les nitrates

Les nitrates constituent le produit final du cycle : leur toxicité en comparaison de l'ammoniaque ou des nitrites est assez faible mais :
- certaines espèces y sont très sensibles;
- pour les autres, un taux élevé a un impact négatif sur la croissance ou la reproduction et sur la santé des poissons sur le long terme.
- les nitrates non assimilés par les plantes favorisent le développement d'algues indésirables.

Pour toutes ces raisons, il faut d'efforcer de limiter l'augmentation très progressive des nitrates dans l'aquarium en faisant des changements d'eau partiels réguliers (hebdomadaires ou bi-mensuels en général) et en introduisant des plantes qui pourront les utiliser comme nutriments. En dernier recours, certaines résines sont très efficaces pour absorber un excès de nitrates.

Préserver la colonie bactérienne ...

Les bactéries épuratrices colonisent la mousse du filtre (celle-ci étant très poreuse, elle est capable d'abriter un nombre stupéfiant de bactéries) mais aussi le décor, le gravier ...
Il est important sur le long terme de préserver cette colonie de bactéries : cela passe simplement par un entretien régulier du filtre : on rincera de temps à autre la mousse du filtre avec de l'eau puisée dans le bac mais jamais avec de l'eau du robinet car le chlore est un biocide et il tuerait une bonne partie des bactéries épuratrices. On s'assurera enfin que le bac reste toujours correctement aéré.

Il faut toujours démarrer son aquarium avec une population limitée et solide : 10% à 20% du nombre final de poissons sont suffisants dans un premier temps. L'augmentation de la population de poissons se fera ensuite de manière graduelle : une augmentation brutale du nombre de poissons stresserait le filtre, ce qui pourrait se terminer en désastre.

Pendant les 4-6 premiers mois, l'aquarium ne sera pas peuplé à sa capacité maximale théorique, mais à la moitié seulement car un aquarium aussi récent a un équilibre encore fragile. Ensuite, si on veut, on pourra augmenter graduellement la population du bac jusqu'à la limite maximale conseillée.

Il est bien difficile de donner des indications de temps précises sur la mise en place du cycle azoté car elle dépendra de très nombreux paramètres. Ainsi, la mise en place du cycle est plus lente en eau froide. Mais facilitée si l'aquarium est bien planté : les plantes ont en effet la capacité d'absorber directement une partie de l'ammoniaque (l'ammonium surtout).

Si on dispose déjà d'un aquarium sain, il est tout à fait possible d'utiliser une partie de la masse filtrante de ce bac (mousse ou autre) afin "d'ensemencer" un nouveau bac et ainsi accélérer la mise en place du cycle azoté dans celui-ci. On peut soit transférer directement une petite partie de la masse filtrante, soit en presser le "jus marron", très riche en bactéries. Méthode à éviter bien-entendu si le premier aquarium avait connu des maladies récemment.

Le cycle azoté : conseils pratiques

La toxicité de l'ammoniaque dépend largement du pH et de la température du bac mais, dans un aquarium bien établi il devrait rester indétectable.

L'ammoniaque se retrouve sous une forme plus toxique (NH3-) si le pH est supérieur à 07 (alcalin); en revanche, si l'eau est du côté acide (<07), il est proportionnellement beaucoup moins toxique (dominance de la forme NH4+ ou ammonium, très peu toxique).

Les tests standards du commerce ne font pas la distinction entre ces deux formes : le tableau qui suit vous sera donc utile pour évaluer le seuil de toxicité de l'ammoniaque en fonction du pH et de la température de votre bac tout en gardant bien à l'esprit que :

- certaines espèces sont plus sensibles que d'autres;
- dans un bac bien établi, l'ammoniaque devrait de toute façon rester indétectable.

Ce tableau exprime les seuils de toxicité de l’ammoniaque en fonction de la température et du pH : par exemple, à 25°C et avec un pH de 8.0, l'ammoniaque est déjà très toxique avec un taux de seulement 0.4mg/l.


Les nitrites sont moins toxiques que l'ammoniaque. Ils sont le plus souvent mortels à partir de 10 à 20 mg/litre mais certains espèces de poissons y sont plus sensibles que d'autres et peuvent être affectées par des taux relativement bas (0,5 mg/litre ou moins parfois).

La toxicité des nitrites est moins importante en eau dure dure qu'en eau douce: ajouter du sel pour aquarium (si vos poissons peuvent le tolérer) peut ainsi participer à réduire la toxicité des nitrites.
Comme pour l'ammoniaque, dans un bac bien établi, les nitrites devraient rester indétectables.

Veuillez lire ci-dessous les conseils relatifs à la mise en place du cycle de l'azote dans l'aquarium.


Mise en place du cycle azoté dans l'aquarium : 

conseils pratiques

il est prudent de démarrer son aquarium avec une population réduite et capable de tolérer cette pollution. Si on a l'intention de faire cohabiter plusieurs espèces dans un même bac, on introduit logiquement d'abord la plus résistante.

il faut vérifier régulièrement les taux d'ammoniaque et de nitrites dans les premières semaines de vie de l'aquarium grâce à des tests du commerce. Quand le cycle azoté sera établi, les tests pourront en revanche être espacés.

procédez des changements d'eau partiels dès que les taux d'ammoniaque ou de nitrites atteignent des valeurs dangereuses.

si l'aquarium est très "jeune" (c'est à dire moins de 4-6 mois), le nombre de poissons sera limité à la moitié de sa capacité maximale.

le chlore ne doit pas trouver sa place dans un aquarium : c'est un bactéricide très puissant (cela détruirait une bonne partie de la colonie bactérienne). Il ne faut donc jamais nettoyer la mousse du filtre (support bactérien) à l'eau du robinet : il faut prélever un peu d'eau vieillie de l'aquarium de votre aquarium pour la rincer.

nous condamnons fermement la pratique qui consiste à utiliser de manière quasi systématique des poissons rouges pour "cycler" son aquarium. Les poissons rouges ne sont pas des poissons "jetables".

il existe également une technique relativement simple et plus éthique consistant à mettre en place le cycle de l'azote sans les poissons (avant leur introduction donc): cette méthode est plus "douce" pour les poissons car elle ne les soumet en aucun cas à la présence d'ammoniaque, même en petites quantités.

L'élimination biologique de l'azote en 3 phases :

(1) ammonisation : destruction des chaînes carbonées par diverses bactéries et production d'ammoniaque
(2) nitrosation : oxydation de l'ammoniaque en nitrites par les bactéries Nitrosomonas
(3) nitratation : oxydation des nitrites en nitrates par les bactéries Nitrobacter (produit final)...

Cette série de transformations s'effectue de manière constante et "en boucle" dans l'aquarium (du moins tant qu'il y aura du "carburant" pour nos bactéries) : c'est pourquoi on parle de "cycle" azoté.

Il existe en fait une multitude d'espèces de bactéries impliquées dans le cycle azoté. Cet article n'a fait qu'évoquer les plus célèbres !

En cas de détection d'ammoniaque ou de nitrites dans votre aquarium, ne paniquez pas. Procédez immédiatement à un changement d'eau généreux, augmentez l'oxygénation (aérateur ou comprimés d'oxygène) et cessez la distribution de nourriture pendant quelques jours. Il faudra ensuite s'interroger sur les causes envisageables :
- aquarium récemment mis en eau ?
- bac trop petit ou surpopulation ?
- panne de filtre ou taille et débit de filtre insuffisants ?
- manque d'entretien ?
- trop de poissons ont été ajoutés en même temps (filtre stressé) ?
- alimentation excessive (pollution de l'eau) ?

Quels sont les effets de l'ammoniaque sur les poissons?

La toxicité de l'ammoniaque dépend de la température de l'eau et du pH dans l'aquarium (voir tableau plus haut). Certains espèces de poissons y sont aussi plus sensibles que d'autres.
De manière générale, l'ammoniaque détériore la couche de mucus des poissons (substance visqueuse qui recouvre la peau, les branchies, et qui joue un rôle dans l'osmorégulation et les défenses des poissons), perturbe l'osmorégulation (ensemble des processus qui interviennent dans la régulation de la concentration en sels dissous dans les fluides internes d’un être vivant), entrave la respiration (atteinte du mucus des branchies). L'ammoniaque peut aussi affecter le système nerveux et le cerveau des poissons et augmente leur susceptibilité aux infections.

Quels sont les effets des nitrites sur les poissons?

Les nitrites sont moins toxiques que l'ammoniaque. Ils sont le plus souvent mortels à partir de 10 à 20 mg/litre mais certains espèces de poissons y sont plus sensibles que d'autres et peuvent être affectés par des taux relativement bas (0,5 mg/litre ou moins). Les nitrites réduisent la capacité de l'hémoglobine à transporter l'oxygène et entravent la respiration des poissons.

Quels sont les effets des nitrates sur les poissons?

Les nitrates sont nettement moins toxiques que l'ammoniaque et les nitrites. Ils sont mortels à des taux situés entre 50mg/litre et 300 mg/litre mais certains espèces de poissons y sont plus sensibles que d'autres (discus par exemple). Les oeufs ou la frai sont aussi plus sensibles aux nitrites que les poissons adultes. Les indices possibles d'un taux de nitrates élevé, sans autres symptômes particuliers, sont une croissance médiocre, une plus ou moins grande léthargie, le développement de maladies et la mort successive de plusieurs poissons nouvellement arrivés (quelques semaines en général après leur introduction), des problèmes de l'équilibre chez les poissons rouges par exemple (troubles de la vessie natatoire). L'absence de symptômes bien spécifiques amène souvent l'aquariophile à sous-estimer ce problème.

Les paramètres conseillés :
ammoniaque : 0 mg/litre ou non mesurable;
nitrites : 0 mg/litre ou non-mesurable (une concentration de 0.1 mg est tolérable pour la plupart des espèces mais sur de courtes périodes);
nitrates : 3.0 mg/l idéal (moins de 20 mg sont toutefois acceptables pour la majorité des espèces mais notez que cela pourra favoriser le développement d'algues).


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